TJFU fait partie des 26 laboratoires du Carnot Icéel.
Voici un très intéressant article à propos du Carnot Icéel de Jonathan NENICH, dans le numéro 573 de La Semaine – Nancy du 08/07/2021.
L’infini potentiel du Carnot Icéel à la portée des entreprises
Si une PME veut exploser dans son marché, il faut qu’elle s e dirige vers nous. » Jérôme Sterpenich est le président du Carnot Icéel qui regroupe 26 laboratoires de recherche et centres techniques et technologiques dans les domaines de l’énergie, de l’ environnement, des matériaux et des procédés, et 1 100 chercheurs en Lorraine.
Pour ce professeur à l’Université de Lorraine et enseignant chercheur au laboratoire GéoRessources ( Vandoeuvre-lès-Nancy), la recherche serait, pour une entreprise, le meilleur moyen de développer sa R&D :
« Le Carnot Icéel a une force de frappe incroyable. En Lorraine, les entreprises bénéficient d’un accès à toutes les connaissances dans toutes les disciplines du monde. Personne ne peut se payer ça, pas même un grand groupe. » Un constat qui n’a pas échappé à de nombreux chefs d’entreprise puisque selon une enquête menée par les instituts Carnot et Opinion Way, ils seraient de plus en
plus à se rapprocher des laboratoires et chercheurs.
Selon l’étude, à l’échelle de la Lorraine, le Carnot Icéel seul a développé près de 400 collaborations avec des entreprises, permettant aux 26 acteurs qui le composent de dégager 10 millions d’euros de chiffre d’affaires l’année dernière (32% via des projets dans les technologies industrielles, 23% dans les ressources et l’environnement, 23% dans le s matériaux et 22% dans le génie des procédés).
Comment ça fonctionne ?
Des réflexions qui peuvent déboucher sur l’embauche d’un doctorant qui va travailler le sujet, ou aboutir à des expertises plus courtes. Des laboratoires communs peuvent aussi se monter, et pourquoi pas des chaires industrielles avec des collaborateurs de l’entreprise qui viendraient dans les laboratoires.
« On essaie aussi de vendre nos savoir-faire en allant à des salons », précise Jérôme Sterpernich. Parce que la recherche a aussi tout à gagner à tisser des li en s a ve c le s entrepri s es. « On
aurait besoin de plus de moyens mais aller vers les industriels , c’est s’appuyer sur d’autres ressources que les subventions européennes , de la Région…»
« On peut faire peur »
C’est là-dessus que le monde de la recherche doit progresser.
« Quand on parle de “docteurs”, o n a tendance à faire peur car il y a l’idée de soins derrière et celle que ça coûte cher. En réalité un chercheur peut permettre une excellente rentabilité.
C’est à nous d’expliquer ce que l’on fait, d’aller vers les entreprises », admet Jérôme Sterpenich du Carnot Icéel qui reconnaît aisément que les structure s d ‘accompagnement aux entreprises sont parfois « redondantes » et mériteraient d’être simplifiées. Aussi, sans doute faudrait-il, selon le président, « montrer les success stories » que la recherche sait rendre possibles.